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Cheville : Testing articulaire
Tibio-astragalienne (talo-crurale)
L'articulation est d'abord étudiée en flexion et extension. Ces deux mouvements sont comparés avec la cheville saine.
La flexion, plus communément appelée dorsiflexion ramène le dos du pied vers la face antérieure du segment jambier. La flexion sera
augmentée en cas de rupture totale du tendon d'achille. Elle sera limitée et douloureuse en cas de conflit tibio-astragalien antérieur
(ostéophytose de la margelle tibiale ou du col de l'astragale) ou d'arthrose.
L'extension ou flexion plantaire éloigne le dos du pied de la face antérieure du segment jambier. Elle crée une douleur postérieure en
cas de syndrome du carrefour postérieur, notamment lors d'une fracture de la queue de l'astragale ou de pathologie de l'os trigone.
Le valgus et le varus seront aussi examinés et comparés à l'autre cheville. L'examinateur prend le talon d'une main et l'entraîne soit en
varus (gauche), soit en valgus (droite).
Le tiroir tibio-astragalien permet d'étudier la stabilité de l'articulation. L'examinateur empaume d'une main la face antérieure du
segment jambier, de l'autre, le talon. Il imprime une poussée vers l'arrière sur la jambe.
Un mouvement anormal signe une instabilité (rupture des LLI et/ou LLE). Il sera douloureux en cas de lésion intraarticulaire (lésion
chondrale, ostéochondrite, arthrose,...). Lors de l'entorse aiguë de cheville, ce test a l'avantage sur le varus/valgus forcé de ne pas
créer de contracture musculaire réflexe à la douleur. Il n'y aura en principe pas de faux négatif.
Une variante du test consiste à placer le patient en décubitus dorsal, genou fléchi et pied posé à plat sur la table d'examen.
L'examinateur empaume la face antérieure du segment jambier et lui imprime une poussée vers l'arrière.
Sous-astragalienne (Sous-talienne)
L'examinateur empaume d'une main la cheville, de l'autre le calcanéum
auquel il imprime des mouvements de valgus et varus. Des mouvements
anormalement amples par rapport au côté opposé signent une rupture du
ligament en haie de l'articulation sous-talienne.
Une variante consiste à placer le talon sur la table, une main empaume le
pied, l'autre la jambe. Des mouvements de va et vient sont imprimés au
calcanéum.
Enfin, la manière la plus fiable pour analyser la stabilité de la sous-talienne est d'examiner le patient en position debout et en appui
monopodal. Une instabilité sous-talienne imprimera un valgus calcanéen important. A gauche stabilité normale, à droite instabilié avec
valgus calcanéen.
Médiotarsienne
L'examinateur empaume d'une main le talon. de l'autre il saisi l'avant-pied. il imprime au pied des mouvements de supination,
(en haut à gauche), pronation (e haut à droite), abduction (en bas à gauche) et adduction (en bas à droite). Une laxité signe une
lésion des ligaments de la médiotarsienne. Une douleur après un traumatisme en inversion de la cheville signe une entorse
médiotarsienne. Le test sera également douloureux en cas d'artrose.
Lisfranc
Le patient est en décubitus dorsal, les genoux pliés, il pose les talons
sur la table d'examen. L'examinateur saisi le pied au niveau de la tête
des métatarsiens et exerce des mouvements de pronation et supination.
(flèche grise).
Une laxité importante par rapport au côté opposé signe une lésion des
ligaments tarso-métatarsiens.
Cheville : Testing tendineux
Tendon d'Achille
Signes de rupture du tendon d'Achille. Quelques signes cliniques sont pathognomoniques d'une rupture
du tendon d'Achille:
Montée en pointe unipodale : Le patient est debout. Il tente de monter sur la pointe du pied lésé et
uniquement sur ce pied. Une montée impossible signe soit une paralysie totale du triceps sural soit une
rupture du tendon d'Achille.
Flexion exagérée : Le patient est en décubitus dorsal. L'examinateur imprime un mouvement de flexion
de la cheville. Un mouvement beaucoup plus ample que du côté sain signe une rupture totale d'Achille.
Signe de Brunet : Le patient est en décubitus ventral, les pieds hors de la table. Le pied du côté lésé
fait un angle de 90° par rapport au segment jambier. Du côté sain il reste en équin modéré suite au
tonus du triceps sural.
Signe de Thompson : Le patient est en décubitus ventral, les pieds hors de la table. L'examinateur
empaume d'une main le mollet et lui imprime une pression. Si le pied ne répond pas par une extension,
la rupture du tendon d'Achille est certaine.
Jambier postérieur
Le patient est en décubitus dorsal, le pied en extension, les orteils relevés.
L'examinateur (flèche grise) exerce une opposition à la rotation interne du pied
(flèche bleue). Une douleur indique une tendinopathie du JP. Une impossibilité
à réaliser le mouvement signe une rupture du JP.
Un affaissement de l'arche interne du pied peut être le signe d'une rupture ancienne du JP. Vu de dos, le pied (droit) lésé est affaissé,
part en abduction de telle sorte que l'examinateur voit plus d'orteils sur le bord externe que du côté sain.
Lors de la montée en pointes, l'absence de réduction du valgus calcanéen indique une rupture du JP.
Jambier antérieur
Le patient est en décubitus dorsal. L'examinateur (flèche grise) s'oppose à une
flexion dorsale et supination du pied. Le tendon apparaît nettement sous la peau.
Une douleur indique une tendinopathie du JA.
Une impossibilité à réaliser le mouvement signe une rupture ou une paralysie du
tendon.
Fléchisseur du 1er orteil
Le patient est en décubitus dorsal, le pied en extension.
Le pouce de l'examinateur (flèche grise) s'oppose à une flexion du
premier orteil (flèche bleue).
Une douleur indique une tendinopathie du fléchisseur du
premier orteil. Une impossibilité à réaliser le mouvement
signe une rupture ou une paralysie du fléchisseur du premier orteil.
Fléchisseur commun des orteils
Le patient est en décubitus dorsal, le pied en extension.
Le pouce de l'examinateur (flèche grise) s'oppose à une flexion plantaire
des 4 derniers orteils (flèche bleue).
Une douleur indique une tendinopathie du fléchisseur commun.
Une impossibilité à réaliser le mouvement signe une rupture ou
une paralysie du fléchisseur commun.
Court Péronier Latéral
Le patient est en décubitus dorsal. L'examinateur (flèche grise) place
sa main sur le bord latéral du pied et s'oppose à une rotation externe
du pied.
Une douleur ressentie sur le trajet du tendon signe une tendinopathie
du CPL ou une fracture de son insertion sur la styloïde du 5° métatarsien.
Ce test peut également luxer le tendon en avant de la malléole externe
ce qui signe une rupture des freins du tendon (retinaculum supérieur et
inférieur).
Long Péronier Latéral
Le patient est plaçé en décubitus dorsal. l'examinteur (flèche grise)place
sa main sous la tête du premier métatarsien, il s'oppose à une fexion
plantaire du pied. (flèche bleue).
Extenseur du 1er orteil
Le patient est en décubitus dorsal. L'examinateur s'oppose à une extention
du premier orteil. (voir le tendon sous la peau)
Une douleur indique une tendinopathie de l'extenseur du premier orteil.
Une impossibilité à réaliser le mouvement signe une rupture ou une paralysie
du fléchisseur du premier orteil.
Extenseur commun des orteils
Le patient est en décubitus dorsal. L'examinateur s'oppose à une extention
des 4 derniers orteils. Les tendons apparaissent sous la peau.
Une douleur indique une tendinopathie de l'extenseur commun.
Une impossibilité à réaliser le mouvement signe une rupture ou une paralysie
du fléchisseur commun.
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